Il existe plusieurs danses connues au Brésil comme la Samba ou le Funk brésilien. Mais il existe également des danses régionales comme le Carimbó, le Xaxado et le Maculelê. Cet article traite de la danse Maculelê, connue principalement dans la région du Nordeste (Nord-Est), et surtout à Bahia.
Il s’agit initialement d’un art martial créé à partir d’un mélange de la culture afro-brésilienne et indigène pendant le Brésil colonial. Ainsi, avec le temps cet art martial est venue une danse folklorique toujours pratiquée dans l’État de Bahia.
Selon les différentes légendes, cette danse à son origine dans un combat mené par un guerrier appelé Maculelê :
Maculelê était un homme noir esclavisé en fuite qui habitait dans une tribu indigène. Il était très malade et donc il restait au champ de la tribu pendant que les guerriers allaient chasser. Pendant un jour de chasse, une tribu rivale a attaqué le village où il vivait et, avec seulement deux bâtons, Maculelê a combattu et vaincu ses adversaires.
Certaines versions racontent que Maculelê serait mort et d’autres qu’il serait resté en vie. Mais au final, il est décrit comme un grand guerrier vénéré par sa tribu.
Une autre légende raconte que le Maculelê était une danse inventée par les noirs esclavisés pour libérer la haine qu’ils ressentaient envers leurs maîtres. Les noirs esclavisés qui travaillaient dans les moulins à canne à sucre utilisaient des bâtons comme des armes et se livraient à une sorte de combat.
Pour certains historiens, le Maculelê est inspiré de la danse avec les épées présente de la culture arabe et a été maintenue comme symbole de résistance. D’ailleurs la capoeira (lutte martiale brésilienne) est également d’origine afro-brésilienne.
D’autres disent que la légende de Maculelê a été influencée par les religions afro-brésiliennes. En effet, dans la religion Umbanda et Candomblé, il existe un orixá appelé Omolu. (Les orixás sont des divinités dans ces religions)
Omolu est un orixá qui, comme Maculelê, s’habille avec de la paille. Et il est représenté avec des blessures de peau comme Maculelê.
La renaissance du Maculêle :
Cette danse de culture afro-brésilienne et indigène est restée longtemps sans être pratiquée, voire oubliée. Cependant dans les années 40, un maître de capoeira, connu sous le nom de Popó do Maculele a essayé de la faire revivre. Il contacta des anciennes personnes esclavisées connaissant cette danse et il décida de l’incorporer dans les combats de capoeira, dans un but de faire vivre cet héritage culturel. Il a ensuite répandu le Maculelê sous forme de combat au pays entier.
La ville dans laquelle le maître a travaillé était Santo Amaro, dans la campagne de Bahia. Et pour avoir effectué ce sauvetage historique, la ville est devenue connue comme la ville de Maculelê.
Comment se danse le maculelê?
Le Maculelê est une danse folklorique et donc il est nécessaire de porter des symboles traditionnels, de longues jupes et habits en paille sont couramment utilisés. En ce qui concerne le visage et le corps, la peinture indigène blanche est utilisée.
Pour la musique, les instruments utilisés sont les atabaques (longs tambours) et des bâtons / machettes. À la fin de chaque phrase de la chanson, le son des bâtons de deux adversaires se rencontrent.
Maculelê avec les habits traditionnels :