Qui ne connaît pas l’auteur français mondialement connu, auteur du livre « Petit Prince » ?
Même si les jeunes générations ne connaissent pas l’histoire du petit prince solitaire, elles l’ont certainement vu imprimé sur des boutons, des t-shirts, des sacs et toutes sortes de souvenirs partout sur la planète, n’est-ce pas ? Vous devriez savoir qu’en plus d’être un écrivain et un illustrateur de renom, il était aussi un grand aviateur.
Exupéry a volé dans le ciel de plusieurs pays – dont le Brésil – et a vécu des aventures fantastiques : il a passé trois jours dans le désert libyen, après que son avion se soit écrasé, ne s’hydratant qu’avec des gouttes de rosée. Dans ses conditions extrêmes et délirantes, le petit prince lui est « apparu » pour la première fois, lui suggérant de garder espoir. Et c’est ce qu’il a fait.
À une autre occasion, l’auteur a connu de grandes difficultés dans la région amazonienne. Dans son livre la Terre des hommes, il raconte que son avion a subi trois pannes de moteur alors qu’effrayé, il survolait un océan sans limites et une forêt impénétrable. Heureusement, il s’en est sorti indemne.
D’ailleurs en 1926, quelques années avant la publication de ce livre, il a été admis à la Société Latécoère de l’Aviation, qui a ensuite été rebaptisée Aéropostale et est devenue Air France.
"Zé Perri" et le Brésil
Saint-Exupéry et ses collègues français avaient l’habitude de faire atterrir leurs avions à Rio de Janeiro, où ils disposaient d’un avion de rechange à Campo dos Afonsos, au cas où un remplacement serait nécessaire. Ainsi, ils ont couvert la distance entre le Nord et le Nord-Est, puis se sont dirigés vers le Sud du pays.
Saint-Exupéry était un ami du propriétaire d’une ferme, située à Itaipava, à Rio de Janeiro. Amoureux de l’endroit, il s’y rendait en train, avec d’autres pilotes, apportant beaucoup de fromage et y passant deux ou trois nuits.
Première base aérienne brésilienne à proposer une formation pour les pilotes, le Campo dos Afonsos avait des professeurs français. À cette époque, les Brésiliens avaient beaucoup d’intérêt à la langue française.
Aujourd’hui, la maison où les pilotes se réunissaient, à Itaipava, abrite un musée. Sa collection raconte l’histoire de l’auteur du « Petit Prince » et d’autres œuvres, en éternisant également les souvenirs des aviateurs et leur technique d’entraînement au Brésil. Mais l’histoire d’amour du Français avec le Brésil ne s’est pas limitée à Rio de Janeiro. Il a visité certaines villes côtières comme Natal, Salvador et Florianópolis.
Affectueusement surnommé « Zé Perri » par les habitants qui ne parvenaient pas à prononcer son nom correctement, le français avait l’habitude d’aider les pêcheurs de la plage de Campeche à Florianopolis (capitale de Rio Grande do Sul) à sortir leurs filets de l’eau. « Zé Perri » était attiré par les plaisirs simples de la vie. En plus de l’écriture, il aimait la chasse, la pêche et était un habitué des bals.
Le passage d’Antoine de Saint-Exupéry au Brésil fascine les fans brésiliens depuis des décennies et son livre « Le Petit Prince » y est très populaire. C’est dans ce contexte, que la principale avenue à Campeche( quartier où il a séjourné) s’appelle Avenida Pequeno Principe (Avenue Petit Prince) depuis 1988. Cela car le manoir où les pilotes français séjournaient se situait dans cette avenue. Ce manoir est classé et il est devenu un musée sur l’Aéropostale et Saint-Exupéry. Il a été classé par son importance dans le développement de l’aviation commerciale dans Sud du Brésil mais également à cause de l’écrivain français.
Un accident rempli de mystère
À l’âge de 44 ans, l’écrivain disparaît de façon étrange : un matin de juillet 1944, il décolle de Corse pour une mission de reconnaissance en France occupée. Après 44 ans, un bracelet, qui lui appartenait, a été retrouvé par un pêcheur dans la mer Méditerranée.
Dans les années 2000, des débris de son avion ont fait surface. Son corps étant toujours porté disparu, les esprits créatifs des fans préfèrent croire qu’il s’est volatilisé comme par magie. Ou peut-être est-il allé dans une autre dimension, accompagné d’un renard ou d’un mouton.